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Contrepoint à deux voix

 

3. Petrus dictus Palma ociosa (fl.1336)



La composition fleurie qui suit est donnée par Petrus comme exemple de déchant en temps imparfait et prolation parfaite, qui plus est organisé en groupes de deux brèves imparfaites fusionnées en une longue imparfaite. Dans la transcription, ces groupes sont montrés par des barres de mesures (divisio major) et la division interne en brèves par un trait plus court (divisio minor). Enfin, il importe de préciser que Petrus est de ceux qui considèrent la sixte mineure comme une dissonance à proscrire du contrepoint.

 

Ex. 3.1 - Déchant en temps imparfait et prolation parfaite

(D'après Petrus 1336, 527-528.)

Ex. 3.1 -
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Pour ce qui est des quintes et des octaves consécutives entendues en surface (mes. 2-3 et 14-15), leur traitement, comme celui des dissonances et des sauts mélodiques dissonants, est un élément stylistique important qui varie d'un compositeur à l’autre. Certains les évitent soigneusement, d'autres, comme Petrus, en font moins de cas.

 

Quoi qu'il en soit, les réductions en contrepoint simple de déchants fleuris, en plus de nous éclairer sur le processus d'improvisation ou de composition, ne peuvent que nous faire admirer le travail d'élaboration mélodico-rythmique subséquent accompli par ces maîtres trop souvent négligés et passés sous silence dans les classes de contrepoint. 

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